Just Imagine   (1930)             
 
l'Amour en l'an 2000


USA,N&B,102 mn

Réalisé par David Butler
Produit par Lew Brown, Buddy G. DeSylva,
Ray Henderson
Scénario de Lew Brown, Buddy G. DeSylva,
Ray Henderson, David Butler
Décorateur : Stephen Goosson
Direction Musicale: Arthur Kay
Costume Designer : Sophie Wachner,
stylistes : Alice O'Neill, Dolly Tree, Dorothy Tree
Chorégraphie : Seymour Felix

Le film en photos

Acteurs :
El Brendel (Single O)
Maureen O'Sullivan (LN-18)
John Garrick (J-21)
Marjorie White (D-6)
Frank Albertson (RT-42)
Hobart Bosworth (Z-4)
Kenneth Thomson (MT-3)
Wilfred Lucas (X-10)
Mischa Auer (B-36)
Sidney De Gray (AK-44)
Joseph W. Girard (Commandant)
Joyzelle (Looloo, Boobo)
Ivan Linow (Loko, Boko)
George Irving ( Juge de la Cour)
J.M. Kerrigan (Policier volant)


En 1980 des savants réveillent de son coma un homme frappé par un éclair en 1930 alors qu'il jouait au golf. Celui-ci découvre alors un monde totalement différent avec télévision, téléphone, portes automatiques ou l'on se déplace en avion personnel dans des cités gigantesques, New-York en l'occurence.
Dans cette nouvelle société, les individus sont appelés par des matricules. Le ressuscité est rebaptisé Single O. La Justice intervient partout y compris dans la vie privée des citoyens, par exemple, pour décider entre deux rivaux lequel épousera la jeune femme convoitée. C'est celui qui accomplira un exploit décrétent les juges .
J-21 a ainsi quatre mois pour accomplir sa performance qui lui donnera le droit d'épouser LN-18. Un savant lui propose une expédition sur Mars. J-21 part  accompagné d'un de ses amis et de Single O comme passager clandestin. Là-bas sur une planéte Mars ou poussent des champs de blé, les trois aventuriers découvrent  d'étranges créatures martiennes, vétues de métal et au comportement  incompréhensible. Car chaque Martien a son double, un jumeau parfait mais l'un est bon et l'autre méchant. Les trois terriens reviennent sains et sauf de Mars et J-21 peut épouser celle qu'il aime ayant prouvé "ses mérites ".


Forrest J.Ackerman "Une somptueuse ville semblable à celle de Metropolis fut consruite dans un hangar d'aviation de la banlieue de Los Angeles. De petits avions monoplaces et des agents volants réglant la circulation aérienne parsemaient le ciel d'un New-York futuriste. La ville regorgeait de mourriture,de boissons et de bébés artificiels !
La réplique du film "Redonnez -moi ce bon vieux temps !" était une référence à la préférence de l'homme des années 30 (Single O) pour la maniére traditionnelle de faire des enfants plutôt qu'à l'aide d'éprouvettes comme en 1980.
(séquence vidéo mpeg  de 1,6 Mo)
Cette phrase empêcha une nouvelle sortie du film pendant de longues années, censuré par le tristement célébre comité Hays (comité de vigilance sur les bonnes moeurs des films hollywoodiens ) ...
La fusée qui emméne les héros sur Mars, était réalisée en papier maché et fut abandonné aprés le tournage dans un terrain vague.
En 1930, au cours de la campagne de promotion du film, on enterra un coffret (rempli de souvenirs de l'époque) sous le trottoir du Carthay Circle Theater de Beverly Hills. On ne devait le déterrer qu'en 1980.  Hélas, en 1980, le célébre théatre avait été rasé et des tonnes de bétons recouvraient le lieu ou se trouvait le coffret ."

 

Mélange curieux de comédie musicale, de science-fiction et de serial  (le film est d'ailleurs une suite à la comédie musicale "Sunny Side Up" - 1929 toujours de David Butler) destiné à mettre en vedette le comique El Brendel (qui avait l'accent suédois!). Une certaine fantaise du détail sauve le film et c'est son optimisme de commande (nous sommes aprés la grande dépression de 1929) qui lui donne sa valeur de document d'époque.


Le New-York d'Hugh FerrissFilm à trés grand budget pour l'époque, réponse américaine musicale au Metropolis de Fritz Lang. La maquette de New-York (certains immeubles mesuraient 7 m. de haut !) d'une surface totale de 85x25 métres a été réalisé par Ralph Hammeras et aurait couté 250.000 $, elle fut réutilisé dans de nombreux autres films et sérials (il me semble avoir reconnu la ville dans un épisode de Flash Gordon).
L'inspiration architecturale du film est largement influencée par  les travaux des architectes Hugh Ferriss et Raymond Hood.
Ce film fut un échec commercial et poussa les majors companies d'Hollywood à ne plus réaliser que des petits films SF à petit budget (des séries B) style Flash Gordon ou Buck Rogers.

 

l'Astronef pour aller sur Mars

Vous noterez  la ressemblance frappante de l'astronef de Buck Rogers, les vaisseaux se posent et volent toujours à l'horizontale.


 

 
El Brendel réveillé par les savants de 1980, à qui il explique comment jouer au golf

la ville moderne (1980) vue en 1930
(un poster circulant sur le net et intitulé par erreur "Metropolis" reprend le New-york imaginé pour ce film )


Le New-York aérien de 1980 et  une vision du Londres  de l 'an 2000 (dans le film "High Treason")

Un flirt aérien entre J21 et LN18
 Une romance en avion monoplace entre LN-18 et J-21.


Maureen O'Sullivan qui joue LN18, dans un avion monoplace, a été Jane dans 6 films de Tarzan .


Discussion dans l'astronef, en route pour Mars.Y aurait -il un passager clandestin ?


Chaude réception martienne.
Les incroyables costumes métalliques martiens avaient été concus par des stylistes renommées Alice O'Neill et Dolly Tree . 

  Le Ballet martien Une jolie martienne
La scéne du ballet martien avec sa gigantesque idole a été réutilisé dans "Flash Gordon's Trip to Mars".


Références bibliographiques :
  • Le grand Dictionnaire du Cinéma  de Jean Tulard
  • Science-Fiction par Forrest J.Ackerman (1998) Ed.Evergreen
  • Un article de Frederick Pohl :“The Demi-Docs: Just Imagine and The Shape of Things to Come.” In Omni’s Screen Flights/ Screen Fantasies: The Future According to Science Fiction Cinema, ed. Danny Peary. Garden City, NJ: Doubleday & Co. (1984) p.90-96.


 /   CineMars ( 1903-1959)  / Accueil

© Mars & SF - Jacques Garin 1998-2015